Slow working : et si vous ralentissiez au travail ?

Slow working : et si vous ralentissiez au travail ?

février 2, 2023 0 Par Stan B

Slow working, slow life, slow food, slow parenting… en bref ralentir, quoi ! L’éloge de la lenteur  touche de nombreux domaines, mais aussi le travail !

Comment définir le slow working ? Travailler au ralenti, et enlever 50 % de ses projets et réalisation ? Et non, si je vous disais que l’on peut être plus efficace, mieux travailler, en travaillant moins. Vous me croyez ?

Dans cet article nous allons voir ensemble en quoi consiste le slow working, deux notions importantes (se réapproprier son temps ; s’interroger sur la définition de la performance au travail), et enfin 7 grands  principes du slow working.

Prêts à travailler moins, mais bien mieux, et à en être plus satisfait ? C’est parti !

Comment définir le slow working ?

Le slow working ne signifie pas travailler au ralenti, ou travailler moitié moins, ou être fainéant. Le slow working, consiste plutôt à arrêter d’être le nez dans le guidon et foncer partout tête baissée, pour lever la tête, réfléchir, cibler les actions intéressantes et utiles. Et ainsi travailler moins en quantité, mais bien plus efficacement en qualité, sur des taches à haute valeur.

Myriam Jézéquel, chercheure et auteure de Profiter de l’instant présent pour vivre pleinement, définit le slow working comme « le fait de se réapproprier son emploi du temps en faisant un meilleur usage de celui-ci ».

Réappropriez-vous votre temps

Arrêtez de vous laisser envahir et déborder par des actions à en perde votre temps. Comme tout le monde, vous vous dites débordé et n’avoir le temps pour rien ? Mais avez-vous un regard juste sur toutes vos actions ?

Faites du tri par le vide ! Eliminez les taches peu importantes !

Avoir une to-do-list oui, mais limitez le nombre de priorités par jour : 3 à 5 au maximum.

Un des objectifs du « slow-working » est de faire le tri entre les tâches qui sont indispensables et celles qui vous polluent l’esprit. Afin de se libérer du temps et se concentrer sur les projets qui vous tiennent vraiment à cœur.

Cibler vos actions utiles, et délaissez les autres. Réappropriez-vous votre temps !

Interrogez-vous sur votre définition de la performance au travail

Il  n’y  rien de plus inutile que de faire quelque-chose qui ne doit pas du tout être fait.

Ne confondez pas productivité et efficacité.

La productivité consiste à réaliser un maximum de taches, en un minimum de temps. Mais les taches réalisées  sont-elles utiles ?

L’efficacité  est  définie par l’action utile, qui produit un résultat. Toute la subtilité de l’efficacité résulte dans le choix de l’action.L’efficacité n’est pas proportionnelle au temps que vous consacrez à une tache.

Redéfinissez votre performance au travail, choisissez les bonnes actions, et soyez efficace !

Le slow working est-il compatible avec un poste de cadre ?

Une erreur d’appréciation très fréquente des managers tout juste promus, est de vouloir être présent partout, de tout savoir, de tout contrôler, de s’afficher partout. Vouloir tout réaliser et tout faire entraine un volume de travail considérable, menant vite à l’épuisement.

Un bon manager doit pouvoir discerner parmi toutes les tâches à faire, celles qui sont prioritaires. Un bon manager ne doit pas travailler trois fois plus que les autres, mais travailler trois fois mieux, grâce à sa hauteur de vue par rapport aux équipes opérationnelles. Un bon manager sait s’extraire de l’agitation permanente pour prendre du recul avec les « impératifs de l’urgence » et cibler son action sur les vraies priorités.

Manager c’est travailler avec intelligence plutôt qu’avec excès, en plaçant en avant la stratégie et la réflexion.

Ralentir, pour mieux réfléchir, sélectionner les bonnes actions, et rechercher l’efficacité fait parti des principes du slow working. Et correspond donc parfaitement à la façon doit travailler un manager. Lire aussi : http://courriercadres.com/rse/equilibre-vie-pro-vie-perso/slow-working-travaillez-moins-vite-mais-mieux-22122020

Managers, tentez le slow working ! C’est sans doute une des clés pour mieux manager vos équipes.

7 grands principes du slow working :

1. Travailler avec intelligence plutôt qu’avec excès

Quantité importante de travail réalisé ne rime pas avec efficacité.

Il est important de dissocier le temps passé et les actions faites, avec la plus-value réelle des  tâches accomplies.

Arrêtez avec le culte du travail pour le travail ; arrêtez avec le principe de quantité de travail  réalisé. Levez la tête, réfléchissez, analysez. Regardez ce qu’il est vraiment pertinent de réaliser.

Développez une approche stratégique, et privilégiez la qualité plutôt que la quantité

2. Avoir des temps de réflexion dans ses journées

Le temps de réflexion est essentiel dans une journée de travail. Il est important de savoir se poser pour réfléchir, et ainsi déterminer dans la journée les 5 actions à haute utilité à trier parmi les 20 actions « à réaliser ».

Triez vos actions ! 5 actions à hautes utilités, le reste à prioriser entre les utiles et les non utiles. Et surtout, éliminez les actions peu ou pas utiles (surtout si elles sont très chronophages).

Comme Jeff Weiner, l’ancien PDG de LinkedIn, dégagez-vous du temps dans vos journées que vous dédierez à de la réflexion autour de votre travail.  Jeff Weiner bloque ainsi environ 1h par jour dans son agenda, dédié à la réflexion. Du temps pendant lequel il réfléchit à ses projets, planifie. Il fait de ce temps un véritable outil productif. Prenez des temps  de réflexion afin de prioriser vos actions, et définir votre stratégie

3. Agir au bon moment

Il y a aussi une histoire de timing dans le slow working : s’agiter dans tous  les sens du matin et soir, est-il utile et efficace ? Ne serait-ce pas la définition de brasser de l’air ?

Cibler le moment où agir est important. Le corps  et la tète ne peuvent pas être à 100 % toute la journée. Vous n’avez pas de tâche prioritaire ni urgente, tant mieux, posez-vous. Vous avez une tache urgente et utile, donnez-vous à fond !

Pondérez vos efforts selon l’utilité, et gérez votre énergie.

4. Réduisez vos efforts et simplifier vos taches.

L’énergie dépensée au travail vous parait-elle disproportionné ou vu des résultats ?

Lever la tête, réfléchissez. Regardez et analysez l’énergie dépensée et les résultats. N’y va-t-il pas moyen de parvenir à un résultat plus ou moins équivalent, avec moins d’énergie, en ciblant telle action ?

Recherchez la simplicité dans la réalisation de vos actions. Plus vos taches seront  simples, plus elles seront rapidement réalisées et moins l’effort fourni sera important.  

5. Evitez le multitâche

L’attention est une des clé pour un travail de qualité. Le multitâche donne le sentiment de gérer beaucoup d’actions à la fois. Mais le multitâche disperse l’attention. Le multitâche permet de réaliser plusieurs actions, mais  ne réalise pas de travail en profondeur. Par ailleurs le multitâche est très gourmand en énergie.

Evitez ou limitez le travail multi tache, et concentrez-vous sur une tache à la fois. Vous en serez que plus efficace !

6. Savoir faire des pauses 

Le repos et le travail sont complémentaires. Impossible de travailler en continu, le repos permet de recharger le corps et la tête. Savoir se reposer au bon moment est une compétence importante. Cela permet une juste gestion de votre énergie, car elle n’est inépuisable !

Les pauses sont un élément important de l’efficacité. Il faut savoir s’imposer une pause pour être plus performant. Le « slow worker » sait qu’il sera plus performant après s’être accordé des petites pauses régulières dans la journée : pause lecture, pause-café, micro-sieste.

Quelle que soit la forme choisie, obligez-vous à faire des pauses !

7. Savoir dire non :

Limitez les tâches que l’on vous assigne. Sachez dire non pour limiter votre charge de travail. Surtout lorsque la tâche ne parait pas utile et/ou ne vous passionne pas.

Savoir dire non n’est pas toujours facile ni confortable. Mais savoir dire non est indispensable pour limiter les  projets, actions a réaliser afin d’être d’avantage disponible pour les projets utiles.

Ce que vous décidez de ne pas faire est aussi important que ce que vous décidez de faire. Steeve Jobs

Pour aller plus loin sur le slow working, lisez le livre Slow working, de Diane Ballonad Rolland et / ou faites un tour sur son blog https://tempsetequilibre.blog/livres/slow-working-10-seances-dautocoaching-pour-travailler-moins-mais-mieux/

Tentez le slow working !

Et vous, êtes-vous intéressé pour expérimenter le slow working ? Ralentir pour prendre du temps afin d’être plus stratégique et cibler ainsi les actions à haute plus-value. En bref, ne pas travailler nez dans le guidon et faire beaucoup d’heures, mais relever la tête, réfléchir, définir une stratégie efficace, et l’appliquer en ciblant les taches utiles.

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