5 conseils pour bien débuter le slow working
Dans un monde qui va toujours plus vite, ralentir est une qualité rare et précieuse. Précieuse car le slow working apporte de nombreux bénéfices. Mais comment débuter le slow working ? Comment appliquer cette théorie à son quotidien toujours plus rapide ?
Dans son livre Slow working, 10 séances d’auto coaching, Diane Ballonad Rolland dévoile quelques astuces pour débuter le slow working.
Dans cet article je vais vous présenter 5 conseils inspirés de ce livre, pour vous aider à débuter le slow working. Prenez note, et commencez à travailler slow !
1. Travailler avec intelligence plutôt qu’avec excès
Nous sommes éduqués pour travailler et travailler. Le travailleur modèle se donne a fond pour son travail, ne compte pas ses heures, finit tard. Travailler avec excès à courir partout, à vouloir tout contrôler n’est pas bénéfique.
Souvent, les 1eres expériences en qualité de manager, sont difficiles. Le manager tout juste promu, veut bien faire, souhaite tout contrôler, en fait trop et se fait dépasser par la quantité de projets d’équipe. On attend plutôt d’un manager qu’il sache discerner parmi toutes les taches, celle qui est prioritaire et celle qui ne l’est pas. On attend qu’il ne travaille pas plus, mais mieux en qualité.
Conseils pratiques :
- Comment pouvez vous obtenir les mêmes résultats en réduisant vos efforts ?
- Observez toutes vos taches et discernez celles qui sont prioritaires et importantes. Retirer ensuite celles qui ne sont ni prioritaires ni importantes
- Tournez le dos au culte de l’effort. Soyez malin et pas bourrin
- Limitez vos priorités par jour : pas plus de 3 à 5 priorités par jour
2. Réhabiliter des temps de réflexions dans ses journées
Connaissez-vous la métaphore du bucheron, du psychologue Max Wildschut? C’est l’histoire d’un bucheron qui passe son temps à couper du bois. A mesure qu’il coupe son bois, la lame de sa scie s’émousse et son travail devient de plus en plus difficile. Un promeneur lui signale qu’il devrait affuter sa lame pour être plus efficace dans la coupe de son bois. Le bucheron répond : « pas le temps, je dois encore couper tous ces arbres ». Le bucheron ne se rend même plus compte que l’affutage est nécessaire, que son travail perd en qualité et devient plus difficile.
De la même manière, il est important de relever la tête dans son travail, et de s’accorder des temps de réflexion. Inutile de foncer tête baisser, si c’est pour réaliser un travail qui n’a pas d’utilité.
Réfléchir permet de prendre de meilleurs décisions, de retrouver votre lucidité, d’éviter les erreurs, d’arbitrer vos priorités avec plus de discernement.
Apprenez à vous laissez des temps de réflexion dans vos journées, afin d’être plus productif
Conseils pratiques :
- Accordez vous des plages de réflexions dans votre agenda
- Prenez un temps de réflexion chaque matin, pour définir les 3 à 5 priorités pour la journée
- Prenez le temps à la fin de journée d’évaluer vos actions
- Prenez un temps de réflexion avant d’accepter une nouvelle tache
3. Dire stop au multitâche
Les nouvelles technologies nous apportent quantités de nouvelles informations par des vecteurs différents : E-mails, sms, appel téléphonique. Ces informations sont sources d’interruptions nombreuses et « cassent » le rythme du travail.
Le multi tache n’est pas gage d’efficacité. Ce n’est pas parce que nous pouvons faire plusieurs choses à la fois que nous sommes plus efficace. Le multitâche ruine l’efficacité en raison de ce qu’on appelle le résidu de l’attention. Quand une nouvelle tache apparait, le cerveau ne peut s’empêcher de penser a la précédente.
Le travail concentré sur une seule tache est bien plus efficace.
Partage d’expérience:
Je suis plus attentif à diminuer le multitâche. Je travaille dans un service d’urgences, et l’organisation des urgences repose malheureusement en partie sur le multitâche. Difficile d’y couper totalement. De nombreux patients, de nombreuses taches nécessaires en même temps pour avancer un maximum de dossiers le plus rapidement possible.
Mais des petites ruses me permettent de limiter le multitâche : je demande à un collègue qui m’interpelle au mauvais moment de revenir me voir dans 5 min, quand j’aurai finit ma tache ; Je traite un dossier d’un patient à fond avant de passer au suivant.
Conseils pratiques:
- Débranchez votre boite mail et votre téléphone lorsque vous faites une tache importante
- Isolez-vous pour être certain de ne pas être dérangé
- Si une personne vous interpelle pour un autre sujet ; demandez lui de revenir dans x temps
- Adoptez une stratégie de temps limité : segmentez un temps plus court pour des activités, et obligez vous à être pleinement concentré sur ces courtes périodes de temps
4. Cultiver la pleine conscience
Les pratiques méditatives améliorent la concentration, la stabilité de l’attention, et la flexibilité mentale. Elles sont aussi bénéfiques pour la résistance au stress.
La méditation aide a changer notre regard sur ce que nous considérons comme le « temps perdu ». Ce temps de récupération de l’esprit, ou l’esprit ne produit rien est une respiration pour le cerveau. Donnez-vous la permission de ne pas être a fond en permanence ; votre cerveau a besoin de décompresser pour être plus efficace.
Nombreuses sont les personnes qui n’accordent pas suffisamment de temps pour les pauses ; que va dire mon chef, quelle impression vais-je donner aux collègues. L’hypervigilance constante est nuisible.
Et pourquoi ne pas essayez une pause de 10 min, en vous concentrant sur votre respiration? Se concentrer sur sa respiration est un excellent exercice de méditation et aide à cultiver la pleine conscience.
Partage d’expérience:
Doit on s’accorder des pauses aux urgences? Difficile d’arriver à prendre suffisamment de pauses sur une journée ou une nuit aux urgences. Il y a toujours du travail et des patients qui nous attendent. Le travail est sans limite, infini. Et pourtant, ne pas faire de pauses est le meilleur moyen de faire des erreurs et de perdre en efficacité. Je m’impose quelques pauses, mais pas assez. Je tente parfois aussi 10 min de pause en me concentrant sur ma respiration.
Conseils pratiques :
- Imposez vous des pauses dans vos journées, pour recharger votre énergie
- Tentez des pauses, en vous concentrant sur des exercices de respiration
- Utilisez la cohérence cardiaque pendant une pause
5. Trouver la juste proportion dans chaque chose
Trouver le juste équilibre entre travail et repos. Trop de travail vous mènera à une perte de travail d’efficacité, à l’épuisement, voire au burnout. Ralentissez et trouver le bon curseur pour cet équilibre
Repos et travail sont complémentaires. Dans son livre Et si on se reposait ? Alex Soojung-Kim Pang met en évidence l’importance du repos pour pouvoir bien travailler. Les grands athlètes, des personnages importants (Darwin, Churchill…) s’imposent des périodes de repos. Ces périodes de repos sont indispensables pour travailler efficacement, stimulent la créativité, permettent d’entretenir sa santé physique mais aussi mentale.
Par repos, il ne s’agit pas d’être uniquement passif. Le repos peut et doit correspondre à des activités stimulantes physiquement et mentalement (sport, musique, engagement dans une association…). Toute activité qui aide à récupérer l’Energie mentale et physique dépensée au travail est une activité reposante et ressourçante.
Le repos est une compétence qui s’acquiert et se développe. Il est important de se connaitre et de savoir quelles activités vous font vibrer, et vous reposent. Prenez soin aussi de dédier du temps régulièrement pour ces activités reposantes.
Conseils pratiques:
- Questionnez-vous: votre investissement au travail est il juste ou disproportionné ?
- Trouvez le juste équilibre entre travail et repos
- Quelles sont les activités qui vous rechargent en énergie? Explorez vous et testez !
- Imposez-vous dans votre agenda des plages de repos, dédiées à vos activités personnelles
Lancez vous dans le slow working
Pas besoin de grande révolution pour débuter le slow working. Mettez en pratique au quotidien ces conseils, progressivement. Pour aller plus loin, lisez le livre de Diane Ballonad Rolland : Slow working, 10 séances d’autocoaching.
Débutez le slow working. Ralentissez par petites touches au travail, et soyez plus performant !
Merci pour cet article, il est top ! C’est comme une petite claque qui fait du bien 😉 Je m’y mets de suite !
Super article. J’ai beaucoup aimé la métaphore du bucheron. Je me sens bien identifiée parfois. Le livre que tu recommandes semble très intéressant. Merci pour ces conseils!
J adore la métaphore du bûcheron!!!
Je vais garder ça a l esprit pour être plus en slow working!
Merci pour cet article!
Je pense prendre plus de temps de repos et faire des exercices de respiration… merci pour cet article
Merci pour cet article ! Dans une société où nous pousse à faire toujours plus et toujours plus vite, c’est nécessaire de ralentir. Je connaissais le slowfood, la slowfashion mais je découvre le slowprenariat. Un de mes collègues répètent souvent « Work smarter not harder ». Au début, je pensais qu’on pouvait travailler « smarter » et « harder » mais je me rends compte qu’il est important de s’accorder des pauses comme tu le dis, de prendre du temps de réflexion et de laisser son cerveau au repos. Je vois ma productivité augmentait en travaillant moins ce qui n’est pas intuitif … 🙂
merci pour cette bouffée d’air, nous devons effectivement apprendre à mieux optimiser notre temps de travail et à nous concentrer sur ce qui est le plus important pour progresser.
« Soyez malin et pas bourrin » : j’adore !! 😀 J’aurais tellement voulu lire cet article avant de faire mon burnout en 2014 !
Depuis je suis arrivée aux mêmes conclusions que toi : nous sommes carrément en phase ! Sur le plan professionnel comme dans la vie des mamans avec une forte charge mentale dont je m’occupe aujourd’hui, il faut mener les justes actions, car les journées ne font que 24 heures ! Ralentir le rythme pour avancer sans s’épuiser TOUT EN FAISANT MIEUX…. que demander de plus ?